TRAFIC DE DROGUE À L’ISLE ; LE SYMPTÔME D’UNE POLITIQUE SÉCURITAIRE INÉFICACE

Lors du dernier conseil municipal nous avons interrogé le maire sur la présence des trafics de drogue au vu et au su de tous dans certains quartiers de Vienne. Ce fléau se déporte désormais dans nos villes avec l’insécurité qu’elle entraine pour les habitants. Sur le quartier de l’Isle, l’installation d’une nouvelle caméra de vidéosurveillance a déplacé le « point de deal » de quelques mètres. Elle n’a rien résolu pour autant.

Lorsqu’il s’agit de délinquance, le maire est toujours au rendez-vous des déclarations outrées et des formules martiales. Les caméras sont l’unique réponse, la réponse à tout. La droite ne manque jamais de vocabulaire dans la surenchère des mots et la faiblesse des solutions. La fermeté doit être au rendez-vous et les caméras sont une partie de la solution pour soutenir l’action des forces de l’ordre. Mais ce n’est pas la seule. Nous sommes pour l’installation de caméras. Mais si elles améliorent l’élucidation des crimes et délits, elles n’empêchent pas ceux-ci d’être commis.

Pour lutter contre les addictions, contre le trafic, nous devons mobiliser les dispositifs en matière de santé, de prévention de la délinquance, de gestion de la vie nocturne, de politique de la ville, de soutien scolaire et à la parentalité comme la présence de policiers municipaux et travailleurs sociaux sur le terrain.

Pourquoi n’y a-t-il pas à Vienne de politique solide de prévention de la délinquance ? Pourquoi le nombre de policiers municipaux est toujours si faible ? Qu’attend-t-on pour s’attaquer aux problèmes des addictions et du trafic de drogue dans leur globalité ?

Erwann Binet, Dominique Roux, Jean-François Merle, Agnès Reboux, Catherine Payrastre

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